jeudi 15 août 2013

Angil (sans les Hiddentracks) et Dotsy Dot à la Fabrique Balades Sonores (14/8/13)

Il y a de ces soirées quelques peu inattendues qui ont le charme de l'évidence et de la simplicité. Le showcase de Angil, accompagné puis accompagnant Dotsy Dot, à la Fabrique Balades Sonores aura été de ces instants de grâce qui laissent un souvenir ému.

Pour être honnête, on a découvert tardivement cet activiste de la scène indé et sa venue dans le contexte ultra intimiste d'un Showcase à la Fabrique Balades Sonores (autres activistes frénétiques de la sphère underground) était la parfaite occasion pour s'inviter dans l'univers du Monsieur. Et que ce monde ainsi découvert nous a plu. Ses références au meilleur du rock indé laidback (Pavement), dissonant (Sonic Youth) et inventif (Sebadoh) nous parle forcément en ces pages. Petit côté sentimental supplémentaire puisqu'Angil nous confiera qu'il fait ce soir son dernier concert avec son inséparable guitare Danelectro qui le suit depuis 20 ans et qui va changer de propriétaire au détour du Fort de Saint Malo lors de la route du rock... 

Dans la première partie de son set, Angil aura joué une bonne partie des titres issus de son tout récent EP en date, sorti sur We are Unique Records et financé en partie via Microcultures. 250 exemplaires vinyles 25 cm dont 190 pré-commandés par les internautes. Angil a clairement sa troupe de fans inconditionnels savamment gagnée à la sueur de 10 années d'une carrière indé (on osera le terme underground dans le plus noble sens du terme) remarquable. Un très beau set qui se termine, forcément, par une reprise bien sentie de Pavement (we dance).

La gentillesse et la sympathie distillée par le chanteur et sa facilité à instaurer un lien intimiste et sincère avec son public nous auront ravis. Une superbe soirée. Et que dire de la suite avec le showcase de Dotsy Dot, aidée par Angil à la guitare et aux backing vocals. La surprise fut totale. D'apparence timide et fragile, Dotsy Dot se transforme littéralement dès les première notes. L'intensité mise par la jeune femme sur les deux premiers morceaux d'obédience bluegrass nous mettent une petite claque. On pense à PJ Harvey première époque pour cette force dégagée. Une reprise bluffante de Sonic Youth finit de nous achever (Little Trouble Girl). Même si son set aura paru inégal, les moments où Dotsy Dot lâche prise nous donnent vraiment l'impression qu'un très gros potentiel est là et ne demande qu'à éclore...

Et pour continuer dans le même univers, à lire également quelques posts sur Pavement, Sonic Youth, Troy Von Balthazar ou encore via la scène underground française Arch Woodmann ou Alexandre Varlet...

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