jeudi 11 juillet 2013

Seventeen at this time et Venera 4 à l'Espace B (10/7/13)


Belle soirée planante et drone à l'Espace B hier soir avec les prestations remarquées de Seventeen at this Time et Venera 4. De manière plutôt surprenante c'est le jeune quatuor parisien shoegaze Venera 4 qui tient la tête d'affiche alors que les plus experimentés Seventeen at this time leur ouvre la voie.

On avait découvert le groupe de Frédéric Engel Lenoir l'année dernière lors d'une soirée à l'International alors qu'ils jouaient avec leurs condisciples les Dead Mantra, deux formations signées sur l'excellent label indé Cranes Records. On avait été bluffé pour l'occasion et on se demande encore pourquoi ils n'étaient pas les têtes d'affiche de la soirée.

Les retrouver en focus de la fameuse rubrique Forum de MAGIC en mai (soit un mois avant Chinese Robots) pour la sortie de leur premier LP (Tokkoubana) ne fut pas une surprise, loin de là! Le duo (en trio sur scène) joue une musique dark et vénéneuse qui puise son inspiration dans la cold wave des années 80 mais y incorpore une bonne dose de shoegaze qui donne un tout ultra planant.

Ca sonne de manière vraiment moderne et c'est en cela que réside leur talent. On se laisse porter par le son et on se prend à rêver d'un The Cure inspiré qui aurait compris le mouvement shoegaze à l'aube des nineties. Juste après Disintegration ca aurait eu de la gueule non?

Sur la scène de l'Espace B, Seventeen at this time rate quelque peu son entrée. La faute à une balance en retour défectueuse, les deux premiers morceaux sonnent un peu bouillis, mais les choses reviennent vite à la normal et les 3 parisiens nous entrainent dans leur univers fascinant et brulant. Un joli concert.

On enchaine ensuite avec la découverte de la soirée, le quatuor mixte Venera 4. On les a découvert hier soir. On ne savait pas grand chose d'eux à part qu'ils devraient sortir un premier vinyle via les estimables RPUT à la rentrée? Après une vingtaine de minutes de galères techniques pour faire marcher la boite à rythmes, le concert peut enfin débuter.

Tout comme leurs acolytes de Seventeen at This Time, les Venera 4 n'ont pas de batteur et utilisent les beats digitales pour soutenir leur shoegaze racé et noisy. Ca a toujours quelque chose d'assez fascinant de voir des jeunes pousses qui s'approprient complètement une scène qu'ils n'ont absolument pas connu. Car ici le meilleur du shoegaze des années 90 est présent : Jazzmaster sous Big Muff et Delay à fond les potards, une basse groovy dictant le rythme du morceau et des voix féminines qui se fondent dans le magma sonore en fusion environnant.

On aura adoré la moue à la fois boudeuse et lancinante de la chanteuse. Totalement dans l'esprit. Un groupe dont on aura plaisir à suivre les premiers pas discographiques... Et pour le live, l'apport d'un batteur et l'emploi d'ampli moins miniatures pourraient leur donner une autre dimension... Affaire à suivre.

A lire également, les maitres du genre : Ride, My Bloody Valentine pour le shoegaze ou Joy Division et Cure pour la cold wave...

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