jeudi 2 décembre 2010

Black Rebel Motorcycle Club à l'Elysée Montmartre (1/12/10)

L'équipée sauvage Marlon Brandesque était donc de passage pour la 3ième fois de l'année dans la capitale (après le bataclan en mai et Rock en Seine en aout). Et c'était encore une fois à guichets fermés!

Surprenant? Pas vraiment, en 5 albums remplis de blues, de rock, de psychédélisme et d'un noir aussi profond et seyant que celui des premiers perfecto, les BRMC auront réussi à créer un univers propre et singulier et donc à fédérer un joli noyau de fans pour qui chacune de leurs venues reste un moment inoubliable de rock viscéral et qui prend aux tripes à ne rater sous aucun prétexte...

Sur scène, le guitariste Peter Hayes (ex-BJM), le bassiste Robert Levon Been et la batteuse Leah Shapiro forment un trio soudé, presque fusionnel... Et c'est ce qui rend leurs performances aussi brillantes... On sent bien que pour Hayes et Been, BRMC c'est toute leur vie et qu'ils sont allés chercher au plus profond d'eux-mêmes et d'une certaine amérique crasseuse mais toujours digne pour remplir leurs chansons pleines de noirceur et d'une intensité éclatante...

Forcément, il était difficile pour le Black Rebel de reproduire le concert en tous points parfaits du Bataclan, à ranger dans la catégorie over the top, et c'est donc un peu déçu que l'on passa la première moitié du set... Un son de batterie en retrait (alors que notamment le son tranchant et précis de la grosse caisse était l'une des grandes forces du show du bataclan), une basse dégoulinante et la voix de Bob imprécise pour une première demi-heure un peu floue...

Au milieu du set, l'étincelle se produisit... Robert entame seul en acoustique le Dirty Old Town des Pogues et la magie réapparait comme par miracle... Le pact avec le public est scellé et l'alchimie peut enfin commencer... Peter enchaine avec un poignant 'Devil's waiting', puis le groupe enchaine sur un Salvation tout en apesanteur...

La suite n'est que successions de sommets vertigineux : 6 barrel shotgun, whatever happened to my rock'n'roll, Beat the devil's Tatto et son chant d'intro fédérateur, Conscience Killer... Pour le rappel, on a droit au très rare In like a Rose (du second LP) et on termine avec une version dantesque de Shadow's Keeper...

Une seconde partie de show tonitruante alors même que quelques perles manquaient à l'appel du set-list (Stop, As sure as the sun, American X...).

A lire, le concert au bataclan en mai et Best Song Ever : Stop ainsi que le rôle de BRMC dans les années 2000.

Quelques extraits youtube :
http://www.youtube.com/watch?v=UdgQK0MTr3g
http://www.youtube.com/watch?v=8635-nGi_1g

Aucun commentaire: